Dans quelques semaines, le biologiste de la reproduction Charles Long se rendra du Texas à Sao Paulo, au Brésil, à la recherche de collaborateurs disposés à entreprendre ses études sur des bovins génétiquement modifiés. Il hésite à envoyer le projet hors de son laboratoire au Texas.
Toutefois, après 20 ans de lutte pour obtenir le financement du gouvernement américain afin de soutenir ses recherches, Long a déclaré qu’il a terminé. Les chercheurs américains qui développent du bétail génétiquement modifié ont longtemps fait face à un manque de financement de la recherche et à une voie incertaine vers le marché.
Se battre ou laisser tomber ?
Cela laisse les chercheurs américains dans une impasse. Les fonds fédéraux pour le bétail génétiquement modifié sont rares. Le généticien Kevin Wells ne peut se souvenir que d’une seule de ces subventions au cours des 30 dernières années. Les chercheurs se sont appuyés sur le financement de l’industrie pour prendre le relais, mais cela aussi pourrait bien se tarir si les entreprises ne pouvaient pas amener leurs animaux au marché.
Voici une vidéo parlant de ces animaux :
Le saumon d’AquaBounty était antérieur au montage du génome, mais la société a depuis utilisé cette technique pour développer un tilapia à croissance rapide. Mais au lieu d’essayer d’obtenir l’approbation de la FDA, AquaBounty a cherché à commercialiser le poisson en Argentine.
Partir à l’étranger
Il n’est pas toujours facile de lancer un projet de recherche et de le transférer dans un autre pays. Il y a environ deux ans, les difficultés pour trouver des fonds pour ses recherches ont amené le généticien James Murray à déplacer son projet de chèvre transgénique au Brésil.
Les chèvres ont été conçues pour produire du lait contenant du lysozyme, une enzyme aux propriétés antibiotiques. Murray espérait que le lait pourrait aider à protéger les enfants de la diarrhée. Mais le Brésil interdit l’importation de chèvres.